destruction créatrice

La destruction-créatrice est un concept qui a toujours intéressé les artistes, je crois même qu'il les hante de façon plus ou moins consciente.
Joseph Schumpeter crée l'oxymore en 1918 qu'il applique à l'économie capitaliste pour en comprendre les crises. En Art, le destruction de l’œuvre, si elle est crainte par certains est source de réflexion pour d'autres. Les pratiques sont très nombreuses et vont de l'anatomie du geste à la disparition totale de l’œuvre en passant par la re-création.
J'ai tenté cette expérience dans mon atelier, j'avais des bâches de papier oubliées , je les ai découpées, lacérées pour créer autre chose par croisement et métissage. C'est à la fois un geste iconoclaste et conservateur. C'est la frontière entre le geste de l'artiste et celui de l'artisan qui m'a questionné. J'ai senti là les interrogations récurrentes qui m'agitent (le travail, la virtuosité, l'audace, le confort, le danger). De ces questionnements ont émergé des territoires étranges, en voici quelques-uns que je n'ai pas fini d'explorer